Xavier me pose de multiples questions sur cette nouvelle composition et me fait part de ses doutes pour qu’enfin d’autres paroles voient le jour… Ce mail est très ancien, un des premiers reçu sur l’ancien site. A l’époque je n’imaginais pas l’étendue de ce que j’allais découvrir dans mes investigations sur la Marseillaise !
(N’oubliez-pas de consulter l’onglet « HISTOIRE » de ce site)
Cher Xavier
Merci de vos remarques. Je vais essayer de répondre à vos questions mais, au préalable, il me faut vous préciser quel a été le cadre de cette petite composition, facile en apparence, mais qui m’a absorbé, et pris beaucoup de temps… Je suis parti de l’idée (je le ressentais ainsi…) qu’il fallait rester proche de l’esprit combatif de Rouget de l’Isle et de sa marche guerrière. J’ai donc écarté l’idée d’en faire un chant pacifiste. C’était même pour moi un contre sens… ou autant changer d’hymne. Mais, mettre l’agressivité initiale de cet esprit un peu Gaulois au service de l’humanisme et du fraternel dans l’homme m’a inspiré. L’idée de faire chanter des milliers de gens des paroles différentes sur une musique enracinée dans leur histoire me plaisait. Leur faire chanter, à la place de paroles sanguinaires mais avec la même énergie : la justice, la fraternité, l’idéal républicain, le combat contre tyrannie et la joie d’être ensemble (hourra, voici l’espoir…) voilà encore ce qui m’a inspiré. Quand je mentionne la justice, il s’agit bien d’une justice teintée d’Amour…
Je savais que le mot « hourra » choquerait, surprendrait un peu mais au début seulement. C’est un vrai risque mais ce mot, dans un tel contexte, est porteur de force et de surcroît se chante très bien. Comme pour chaque mot, j’ai cherché le sens profond et son origine exacte. Il s’avère être un mot étonnamment européen, car il a beaucoup voyagé ! Si La Marseillaise avait été composée avec, initialement, personne n’oserait le changer de par l’énergie qu’il nous donne. C’est vrai, vous avez raison, pour des moments plus « officiels », il n’est peut-être pas assez classique… mais aussi parce qu’il est nouveau et qu’on n’y est pas habitué. J’y ai beaucoup réfléchi et je me suis dit que, finalement, il était infiniment plus porteur de vie que le « aux armes » qui, lui, étonnamment ne choquait personne parce que, là aussi, tout le monde y était habitué ! Alors, je l’ai retenu sur des centaines d’expressions différentes qui me venaient à l’esprit et… après de très nombreuses nuits d’insomnies ! Maintenant, j’aime cette expression qui me ressemble, je n’y puis rien changer. Et puis cela s’accorde très bien avec « le chant de la victoire ». C’est encore tout cela l’esprit de cette nouvelle Marseillaise : un chant fait d’énergie, de joie, avec un peu d’originalité, pour voir enfin la liberté éclairer le monde entier.
Je vous remercie encore pour vos pertinentes remarques.
Recevez toute mon amitié.
P.M.