Les sifflets humiliants sur notre hymne se sont tus mais résonnent encore dans nos mémoires (2001, 2005, 2007, 2008…). Laissons cela et adressons pour cette année 2009, un salut fraternel aux femmes et aux hommes qui aiment ce pays et en acceptent l’héritage qu’il soit glorieux ou douloureux.
D’Alésia à Charlemagne, de la Renaissance au siècle des Lumières, de l’abolition de la monarchie absolue à Waterloo, du sacrifice héroïque de ses poilus à la coupable déportation de ses enfants sous prétexte qu’ils étaient juifs ou résistants, de la libération à la décolonisation… quelle longue route pour notre France ! Que de divisions à surmonter et de cicatrices encore douloureuses…
Plus que jamais la France doit désigner, sans ambiguïté, ses valeurs afin de poursuivre son chemin, éviter les écueils… Impérieuse nécessité : nous faisons désormais route avec vingt-six pays dont nous méconnaissons les différentes trajectoires, les histoires profondes…
Venue du fond des âges, la France, notre navire, glisse lentement dans la nuit bleue du temps… Plus nos valeurs communes brilleront dans le ciel, telles des étoiles, moins nous risquerons de nous perdre.
Aujourd’hui, soyons fiers de les désigner, de les porter, de les chanter. C’est à l’hymne national que reviennent cet honneur et aussi cette tâche immense. Républicains, démocrates de toutes origines et de toutes confessions, rassemblons-nous autour d’un nouveau symbole de notre pays : « Une autre Marseillaise pour la France ».
Poursuivons le chemin vers la fraternité, tracé par ceux qui ont versé, et versent encore, leur sang pour notre liberté. Mille hourras, mille hommages à celui ou à celle qui permettra à la République d’inscrire dans son hymne les valeurs de justice, de courage et de fraternité, à la lumière du monde.