(envoyé par mail à chacun des députés du parlement)
Vous êtes un(e) élu(e) de la République, sans nul doute, sensible à ses emblèmes : le drapeau splendide, la ravissante Marianne, le bonnet phrygien symbole de l’affranchissement des esclaves, notre belle devise républicaine, le coq « gallus »dont le nom se confond avec les origines de notre pays et ses 2000 ans d’Histoire…
J’aime tous ces symboles, révolutionnaires ou non.
Un seul emblème divise encore et toujours les Français. Non par son air entraînant et connu dans le monde entier, mais par certaines paroles très ambiguës et sanglantes.
Depuis sa création et pour chaque génération, un nombre important d’artistes, d’écrivains, de savants, d’hommes et de femmes engagés dans la vie publique comme vous, d’humanistes, de simples citoyens… se sont divisés à propos des paroles de ce chant de guerre devenu « la Marseillaise ».
Tout récemment encore le ton était donné, la querelle envahissait les réseaux sociaux d’internet…
Peut-on poser enfin une réflexion sans déclencher des réactions passionnelles et agressives.
L’expression « qu’un sang impur abreuve nos sillons » s’est répandue partout en France en seulement quelques mois. Paroles excessives et injustifiées en cette fin d’avril 1792 car la guerre vient d’être déclarée par la France et nos troupes envahissent la Belgique : les farouches soldats étrangers entrèrent dans nos campagnes seulement le… 19 août ! Ils en repartiront quatre semaines plus tard après Valmy, n’ayant égorgé aucune femme ni enfant. Continuer la lecture